dimanche 1 mai 2011

Je préfère partir plutôt que d'entendre ça plutôt que d'être sourd

Je t'avais promis un article sur le gai Paris, et le voilà qui arrive. Même si finalement je ne sais pas trop quoi te raconter. Je suis sûre que toi, Copain, tu as déjà été à Paris au moins douze fois, tu y habites peut-être, et ta Licorne préférée n'y avait jamais posé le sabot avant le week end dernier. Honte sur moi, c'est ce que m'avaient gentiment lancé au visage ( mais pas trop fort, ça pique ) mes élèves grand-britons, dont la plupart vont y faire leurs soldes d'hiver. Alors j'ai décidé de remédier à cette tare dans ma perfection, et de prendre le transport a grande vélocité. ( Où il ne s'est, pour une fois, rien passé d'intéressant. Dieu me tripote. )


Alors le Gai Paris ne l'est pas trop, il faut le dire. La gentilé arborant assez peu le sourire de circonstance en se trouvant dans la ville de l'amûûûr. Mais déjà, il faut la trouver la gentilé, parce que je peux vous dégoiser que je n'ai jamais aussi peu entendu jacter le français qu'à Paris-ci. Par contre j'ai côtoyé du japonais en masse ( je ne les ai pas reconnu à cause de leur langage, je vous rassure, j'ai un petit côté perspicace que le monde entier m'envie.) J'ai bien guetté s'ils avaient une troisième oreille qui poussait, ou bien un oeil au milieu du front, mais pour le moment ils semblent tous normaux. ( Enfin dans une certaine mesure, je ne critique pas hein, ils ne sont nippons ni mauvais, mais restons sur nos gardes. )


Et on ne m'avait pas prévenu qu'à Paris-tenu la valeur de l'argent n'est plus la même. Quel désappointement en voyant que pour le prix d'un dîner pour deux en resto trois étoiles avec vins/café et service compris ( et en emportant le serveur en prime ), en province, tu peux à peine t'acheter un sandwich et un coca light dans la capitale. Alors je me questionne, s'agit-il d'une faille spatio-temporelle ? Non pas que je cherche toujours à critiquer tout hein, vous savez je me contente d'une balle de foin et d'un seau d'eau fraîche, mais tout de même, si d'aventure vous zaviez à aller en goguette dans la plus belle ville du monde ( disent-ils, je m'interroge, mais ce n'est pas le sujet ), pensez à vous faire votre casse-croûte en quittant votre quant-à-vous. Ce faisant ( cette poule-faisane pour la gent féminine) vous économiserez de quoi vous payer le billet de retour. 


A proprement parler, la ville ne l'est pas beaucoup. Mais je ne critiquerai pas, c'est sûrement la faute de ces salauds d'étrangers qui passent leurs journées à arpenter les rues en quête de la "carte postale de Platine" et qui font rien qu'à embêter les parisiens en leur proposant de la drogue, qui corrompent la jeunesse et jettent leurs canettes de Coca-Cola dans les géraniums des personnes âgées. ( Cette phrase était sponsorisée par le Fan-Klub des haineux anti-étrangers ). Mais je peux vous dire que quand même, on sent que la capitale n'est pas la ville natale de Monsieur Propre ( ni de sa feignasse de femme).Je ne parlerai pas de l'apparence apocalyptique des rues le dimanche matin. Et je passe sur le doux parfum de lansquine sur les bords de Seine, on dira que c'est le folklore. 


Z'allez dire que j'aime jamais rien, que je devrais trouver ça rigolo de devoir garder mon sac fermé tout le temps pour être sûre qu'un petit roumain ne cherche pas à me subtiliser mon vif argent ( que je n'avais plus d'ailleurs, après avoir acheté un sandwich.) Ou bien de lire dans le métro des messages comme quoi il est imprudent de sortir son téléphone, que ça peut faire envie aux copains. ( Ca ça donne un sentiment de sécurité intense. ) Alors oui hein, je critique, je dis que tout est moisi mais c'est juste parce que z'allez vous demander ce qu'il se passe si je vous raconte un week-end de folie furieuse à danser jusqu'à l'aube et me faire porter par mes gardes du corps pour rentrer à la maison, à signer des autographes à la foule en délire qui m'avait reconnue malgré mes lunettes de soleil... 


 Pour te dire la vérité, j'ai passé un week-end de rigolade dans la bouche, j'ai pris plein de photos drôles et de quoi tenir la rubrique "S'amuser au Musée" pendant dix ans. Mais Paris, tu ne m'auras pas, jamais je ne quitterai mon ranch douillet pour venir m'agglutiner dans tes rues pleines de gens à la tête de six pieds de long qui ne réalisent même pas qu'ils vivent dans une jolie ville, où qui s'admirent un peu trop pour regarder autour d'eux. 


La Licorne Masquée




Hm ça c'était la vue qu'on avait de l'appartement, et à gauche c'est mon copain Gui-Eudes avec qui j'ai passé le week end à folâtrer gaiement. 


PS : Bientôt on parlera de films qui font peut, où comment je risque de passer ma vie à frôler l'attaque du palpitant en voyant des photos de Jack Nicholson. 

1 commentaire:

  1. Détrompez-vous, jeune cul-terreuse. Je n'ai mis les pieds qu'une seule fois dans Paris, et ce que j'y ai vu ne m'a pas réchauffé le coeur. Après avoir bu un café dégueulasse à seize mille euros (et la table du bar était en formica!), j'ai pris mes jambes à mon cou (j'ai toujours eu un côté bling bling, j'aime les bijoux fantaisie) et j'ai vagabondé longuement en quête d'un endroit sympathique où poser mon séant pour contempler la capitale. Le seul endroit que j'ai trouvé était un carré d'herbe entouré de romanichels joueurs d'accordéon (tous des M. Preskovic en puissance!) et autres quémandeurs de sous (alors que j'avais déjà dilapidé mon héritage dans un PMU d'ivrognes). Ensuite, comme je suis un peu un poulain comme Amélie, j'ai voulu aller à Montmartre (juste pour pouvoir dire à mes copains, d'un air faussement détaché, mais non sans montrer au grand jour le côté artiste bohème qui sommeille en moi-même) "Nan mais j'ai été à Montmaaaaartre, c'est vraiment SO CASUAL comme quartier!", et puis, quiche (sans être lorrain pour autant) comme je suis, je suis descendu à Barbès (juste à côté de Moustachès), et puis je me suis dit "Amélie Poulain, elle nous prend pour des veaux. C'est pas du tout chic, comme endroit". Normal.
    Mais le pire du pire du pire, c'est que j'ai failli me faire uriner dessus dans le métro par un vieux bonhomme qui sentait le vieux papes. Expérience traumatisante, somme toute.

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