lundi 2 mai 2011

Comment est votre blanquette ?

Je te l'avais promis, aujourd'hui tu as le droit à un article sur les films qui font peur. Et plus précisément, un film qui fait peur : The Shining. J'ai bravé mes angoisses pour toi, pour pouvoir te raconter ce qui se passe dans le susnommé. Et pourtant, PJ sait que j'aurais préféré arrêter un peu avant la fin, au niveau du générique de début on va dire, parce que rien que la pochette du DVD me collait les jetons. D'ailleurs, le générique du début parlons-en un instant, si vous le permettez. Et vous le permettez parce que vous n'avez pas le choix, je fais encore ce que je veux ici, et si je veux disserter pendant deux heures sur le générique, je le ferai, c'est bien mon droit. Je m'adresse donc ici directement à StanStan K pour lui demander : C'est fait exprès les lettres moches en turquoise au début ? Nan parce que j'ai cru un moment qu'on m'avait refilé une copie amateur du film avec des crédits faits avec des WordArt. 


Alors, quelle est l'histoire de Shining, est la question que vous vous posez tous : Un gus, qui se prénomine Jacques, et qui n'a pour autre occupation substantielle que de tapoter sur sa machine à écrire ( Et je me demande encore qui ramène le ragoût à la maison, parce que sa femme, Tête de Truite, n'a pas non plus l'air d'en foutre une rame) décide d'emmener sa petite famille changer d'air et respirer celui bon et vivifiant de la montagne. Pour ce faire, il accepte un travaillement ( voilà un premier mystère résolu ) : garder un hôtel immense et lugubre ( normal ) qui sera fermé d'octobre  à mai, en gros. Pour montrer que ça va être un film qui fait peur, les personnages insistent bien sur le fait qu'ils seront TOUT SEULS pendant tout ce temps, et que parfois il neige, que la radio est coupée et qu'ils ne pourront appeler PERSONNE à l'aide. Et même qu'un jour, un homme est devenu fou et à tué sa femme et ses deux petites filles à la HACHE. A ce moment précis, le spectateur hésite entre appeler sa mère et tout éteindre pour se mater pépère un épisode de Glee. Mais comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, on nous dit aussi qu'apparemment, l'hôtel aurait été construit sur un cimetière indien. Si quelqu'un à ne serait-ce qu'un semblant d'explication sur ces histoires de cimetières indiens qui sont censés nous coller la trouille et nous faire anticiper une fin atroce et sanglante pour tous les personnages du film, merci de faire suivre l'info. 


Donc la petite famille, nous l'avons dit est composée de Jacques, de Tête de Truite, et de leur rejeton, un gus dont j'ai oublié la dénomination. Ce dernier a donné une existence autonome à l'un de ses doigts, le faisant parler et l'affublant d'un petit prénom touchant, le tout sous le regard attendri de sa parentèle qui ne semble pas réaliser que leur gamin est soit complètement retardé, soit possédés par des forces maléfiques. Et comme on est dans un film qui fait peur, vous vous doutez bien qu'un gosse qui a un peu trop joué au bord de l'autoroute ça n'a que peu d'intérêt. On nous fait vite comprendre l'information en nous montrant le gus, galopant telle la bise sur son petit tricycle, et croisant les deux gamines mortes quelques décennies plus tôt, jouant nonchalamment dans un couloir. Et comme je pense que StanStan K avait peur que le spectateur n'ait un chromosome en plus, il nous montre bien que ce n'est pas un bon signe, et que tu dois avoir peur, tout ceci en inondant le hall de l'hôtel d'une mare de sang venue de nul-part ailleurs que de l'ascenseur. Logique. 


Donc, le gamin voit des morts, il ne doit SURTOUT PAS aller dans une chambre bien précise ( je ne voudrais pas spoiler inutilement, mais je dois vous avouer qu'il va y aller. Je sais, on ne s'y attendait pas, mais que voulez-vous, la surprise était trop grande, je n'ai pas pu garder l'info pour mézigue uniquement. ), il commence à neiger et l'hôtel est isolé de toute aide possible, Tête de Truite a l'oeil qui s'agrandit de plus en plus ( parce que ça fait de plus en plus peur), Jacques commence sérieusement à perdre l'entendement et à rencontrer des gens qui n'existent pas. Somme toute, rien de bien inquiétant. Comme son gosse s'est à moitié fait stranguler par une femme dans la chambre où il ne devait SURTOUT PAS aller ( Bien fait, me direz-vous,  il avait qu'à pas faire son fanfaron ), Jacques s'y rend afin de corriger l'individu et lui apprendre qu'on ne touche pas à son fils, sa bataille, le fruit de ses entrailles. Il y trouve une sorte de superbe naïade entièrement nue, et naturellement, il lui roule un patin. Mais, horreur et damnation, ( lui aussi ça lui apprendra à galocher la première gueuse venue ), Ursula Andress se décompose peu à peu en une sorte de vieille harpie pleine d'escarres, et je peux vous dire que la vue ne provoque que mini-vomi et désespoir. 


Lors de ses nombreuses rencontres imaginaires, Jacques rencontre un ancien copain, puisqu'il l'appelle par sa prénomination, qui lui conseille, comme ça, pendant qu'il lui essuie de l'avocat sur la veste ( ne me demandez pas comment c'est arrivé ), que si sa dulcinée poissonnesque et leur têtard ne se comportent pas comme prévu, il pourrait peut-être leur montrer qui est le patron. Et ce, aidé d'une hache. L'idée est astucieuse, et je suis sûre que l'argument de la hache est convaincant. Et Jacques l'est aussi. Il semble trouver que c'est une serh bonne idée que tout ça et décide de l'appliquer dès que l'occasion se présentera. Pendant ce temps ( oui je sais c'est un film un peu intellectuel, il y a deux histoires qui se chevauchent ), le chef cuisinier de l'hôtel, qui a percé à jour le secret de l'enfant, décide d'interrompre ses vacances là où il fait beau, chaud, et où tout le monde est content ( vous l'aurez deviné, il est parti en vacances sous les sunlights des tropiques avec son copain Gilbert. ) afin d'aller voir si la petite famille n'est pas morte gelée ou bien assassinée par un indien amateur de représailles. Mais c'est bien compliqué de grimper là-haut sur la montagne, parce qu'une grande tempête vient de commencer, coupant tout moyen d'accès. Orage, Ô désespoir. 


Et tout se passe mal, parce que Jacques a perdu le sens commun, il se munit d'une hache et vient gentiment toquer de sa petite famille. Tête de Truite, qui est bien brave mais qui parfois a des idées lumineuses, décide de faire passer son frêle enfant par la fenêtre afin qu'il s'échappe. Mais il lui faut bien cinq minutes pour se rendre compte qu'elle ne pourra pas répéter l'opération avec sa grosse tête. Pile poil le temps pour que Jacques rentre dans la chambre et commence à tout casser, sans se demander qui va nettoyer ses cochonneries. Sur ces entrechats, le chef cuisinier arrive et se fait aussitôt réduire au silence par Jacques ( comme quoi, il n'aurait jamais dû bouger ses cannes de serin jusque dans les montagnes, et aurait dû rester bien au chaud à regarder le Juste Prix. ) S'ensuit une course poursuite entre le fils et le père ( toujours armé de sa hache ) dans un labyrinthe pendant que Tête de Truite frôle la crise de nerfs en tombant par hasard sur le corps ensanglanté d'un gus qui ne devrait absolument PAS se trouver là ( Je la comprends, moi aussi ça m'agacerait de retrouver des cadavres dans ma maison, c'est difficile à nettoyer). Je n'en dirai pas plus sur la terminaison de l'histoire, z'avez qu'à regarder le film, mais je peux vous dire que y'en a qui meurent, et d'autres pas, et vous zêtes bien avancés comme ça. 


La Licorne Masquée




" J'ai cinq ans, je parle à mon doigt, je lui ai donné un prénom et il me montre des gens qui sont morts. Vous voulez devenir mon ami ? "


PS : Nan en fait je n'ai rien à te dire de plus, Copain. 

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