dimanche 20 novembre 2011

Faut que vous sachiez les filles, que quand les Delphèche là, les Dave, les Sardous rentraient de boîte de nuit pétés comme des coings, Claude, dès potron-minet, il était ici et il yoggait

Maintenant que je fais du vrai travaillement, je n'ai plus vraiment le loisir de t'écrire des bêtises, mais tu comprendras copain, qu'happée par le rythme trépidant de la vie, je ne dispose plus que de quelques minutes de temps libre par jour, que je consacre activement à m'épiler les guenous, et faire de la cruciverbie en amateur. J'aimerais avoir la fougue des premier jours, et te faire rigoler dans ta bouche toutes les semaines, et même plusieurs fois ( et tu y prendrais du plaisir et ce serait beau). Mais je ne suis que fatigue et haine du monde.


Quand d'autres époques ont ( à l'aide de moyens parfois douteux, je l'admets) essayé de prendre le péquin moyen pour une truffe en lui contant que le travail était la santé, je peux maintenant affirmer que c'est faux. Ce n'est que menterie. Parce que je peux vous dire qu'avoir une vieille personne en face de vous qui vous dégoise à deux centimètres du visage en crachotant-toussotant-miasmant dans votre bouche, ce n'est pas le moyen le plus efficace d'éradiquer les MST buccales. ( Dois-je préciser que souvent, la susnommée vieille personne a mangé une petite salade chou-oignon-animal mort depuis Noël dernier, avant de se présenter dans le temple de la culture où j'ai l'immense privilège d'exercer. ( D'ailleurs on devrait bannir les presque morts mangeurs de chou du magasin, c'est bien connu, ils ne lisent que Marc Levy de toute façon.)


Je ne parlerai pas ( ou bien si, tiens, parce que je sais que vous mourez d'envie de tout connaître sur le microcosme qui vit dans ce petit monde de moquette bordeaux. Et je ne parle pas de la vie secrète des acariens. ) de l'homme du mardi. ( qui se plait également à venir le mercredi, et à ruiner deux journées d'un coup. ) . L'homme du mardi a le charme dentaire d'un Austin Powers en goguette, la chevelure aussi épaisse que le dernier Nothomb, et le regard langoureux, sous ses lunettes d'un charme pédophile du dimanche. C'est comme se retrouver en tête à tête avec une carpe-cheval. C'est confusant. La voie feutrée, d'une discrétion que seuls ceux qui se sont trop livrés à l'onanisme ne peuvent entendre, il enchante la librairie de ses douces inflexions (extensions) de voix. 


Alors n'allez pas croire que je me gausse mesquinement de lui, parce que c'est faux, il est un peu l'homme de ma vie, de plusieurs même, parce qu'une seule n'est pas assez pour explorer sa rotondité ventrale ainsi que toutes ses dents. Sans lui, mon mardi serait triste comme un jour sans nouvelles du petit Gregory. Que peut-on opposer à l'amûr ? Je vous le demande bien. 






J'aime quand il me regarde dans les yeux ( situés apparemment sur mon front) et qu'il me susurre langoureusement : "Est-ce que tu baises ?"