dimanche 1 avril 2012

Elle est mooooorte la maîtresse

Copain, 
Je sais que tu n'es que tristesse parce que je t'ai abandonné. Mais laisse-moi te dire que moi aussi j'ai pleuré des larmes de sang, de n'avoir pu t'écrire plus tôt. Le travaillement acharné s'est emparé de mon corps et j'ai bien cru, mon petit Bobby, que je n'allais pas en revenir avec tout mes abattis. Mais prends cette absence comme un voyage d'explorateur de la jungle hostile. ( Bien que je ne sois en aucun cas affublée d'un vilain chapiau en feuilles de palmier géantes.) En effet, de mon travaillement, je peux commettre l'observation toute scientifique des gens fous qui m'entourent. 


Aujourd'hui, déjà c'est mon anniversaire et je suis déception et tristesse de n'avoir aucune offrande de ta part. Un petit chaton ou même ta soeur auraient été les bienvenus. Mais de plus, je viens pour te parler des clients fous, notamment de ceux du lundi. Alors que la plupart des magasins ont le bon sens d'occuper leurs lundi à des activités ludiques et constructives (comme faire des rillettes ou s'épiler les coudes) au travaillement de votre serviteur (qu'il faudra un jour que je pense à qualifier, rien qu'un minimum.) le lundi après-midi sert à rameuter tous les psychotiques/drogués/grabataires de la ville. C'est beau et on s'amuse comme des roumains au Salon de la caravane. 


- Le vieux seul qui pue : Existe aussi en modèle femelle, avec l'abattis frontal glinglintant mollement sous son T-shirt de Johnny chevauchant un aigle royal. Le vieux seul qui pue a passé le week-end a se demander où était sa salle de bain. Je pense qu'il avait dû l'échanger contre des cartes Pokemon. Toujours est-il qu'il nous arrive entouré de son aura d'oignons/transpiration/urine/saucisse de Morteau. (Nous débattrons plus tard de la probabilité, en cas d'attaque d'Alzheimer sauvage, de confuser entre son déodorant et sa nourriture, d'ingérer le premier et se laver avec la seconde.) Traînant sa peine et sa solitude à travers les rayons, pas de risque de le perdre cependant, son parfum apaisant vous rappellera sa présence, il tripote tout ce qu'il peut dans l'espoir de faire passer la culture de ses gros doigts tout gras à son petit cervelet. Inoffensif. Sauf quand il vous parle et que ses dents manquent de tomber sur le comptoir. 


- Le psychotique joyeux : A sûrement passé son dimanche trop loin d'une pharmacie de garde et a remplacé son Lexomil par des Tic-Tac à la menthe. Au moment où il passe la porte, il est déjà trop tard pour fuir, et lorsqu'il crie votre nom, croyant sûrement qu'il s'agit d'une petite partie de cache-cache improvisé entre les étagères, l'innocent, vous pouvez toujours chercher à vous réfugier en haut d'une échelle, il reste là à vous guetter comme un teuton sur un mirador. Au fond, il est plutôt inoffensif également, surtout si vous réussissez en deux minutes douze à lui vendre ce qu'il veut, pour qu'il reparte avec l'émerveillement dans les yeux, tel l'enfant découvrant qu'en fait, il n'a pas la leucémie. Avec un peu de chance, il aura la truffe frétillante, et vous gratifiera de compliments aussi agréables qu'une sodomie au sable. 


- La bibliothécaire sous acide culturel : Comme à mon travaillement, nous vendons du produit culturel sur papier, il ne se passe pas un lundi sans que sorte de nulle-part, une bibliothécaire shootée aux émissions de François Busnel, la bave aux lèvres, voulant TOUT acheter, parce que c'est beau, c'est fantastique, c'est la culture et on va tous lire ensemble en se tenant la main. La tentation de mettre fin aux jours fluos de la pauvresse est tentante, parce que bon, ça fait quand même tout juste deux heures que vous êtes réveillés, et que votre tête frétille encore au son des tambours de Jumanji, installés dans votre sus-nommée de force par notre sainte Mère l'alcool. La tactique d'éradication la plus efficace à ce jour : Remplir le sac le premier sac venu du plus grand nombre de livres à portée de main en dégoisant, la bouche en coeur et l'hypocrisie suitant par tout les pores : "C'est vraiment fantastique, vous allez adorer, c'est beau. Torche-toi avec si ça te donne du plaisir, mais va-t-en vite avant que je n'en vienne à te fourrer ma bipette ( quand je dis ma bipette, pour une fois je n'ai rien de graveleux en tête, je parle bien d'une bipette. Avec laquelle tu bipes. )  dans le fondement. Ne me provoque pas le courroux." 


Demain, c'est lundi. Et j'ai bien envie de leur faire tous roter du sang. ( Vous me direz, tout perclus de varices qu'ils sont, ça ne devrait pas être bien difficile.) 



Je vois des gens qui sont morts. Ah non, au temps pour moi, ce sont les habitués du magasin. Toutes mes confuses. 

dimanche 20 novembre 2011

Faut que vous sachiez les filles, que quand les Delphèche là, les Dave, les Sardous rentraient de boîte de nuit pétés comme des coings, Claude, dès potron-minet, il était ici et il yoggait

Maintenant que je fais du vrai travaillement, je n'ai plus vraiment le loisir de t'écrire des bêtises, mais tu comprendras copain, qu'happée par le rythme trépidant de la vie, je ne dispose plus que de quelques minutes de temps libre par jour, que je consacre activement à m'épiler les guenous, et faire de la cruciverbie en amateur. J'aimerais avoir la fougue des premier jours, et te faire rigoler dans ta bouche toutes les semaines, et même plusieurs fois ( et tu y prendrais du plaisir et ce serait beau). Mais je ne suis que fatigue et haine du monde.


Quand d'autres époques ont ( à l'aide de moyens parfois douteux, je l'admets) essayé de prendre le péquin moyen pour une truffe en lui contant que le travail était la santé, je peux maintenant affirmer que c'est faux. Ce n'est que menterie. Parce que je peux vous dire qu'avoir une vieille personne en face de vous qui vous dégoise à deux centimètres du visage en crachotant-toussotant-miasmant dans votre bouche, ce n'est pas le moyen le plus efficace d'éradiquer les MST buccales. ( Dois-je préciser que souvent, la susnommée vieille personne a mangé une petite salade chou-oignon-animal mort depuis Noël dernier, avant de se présenter dans le temple de la culture où j'ai l'immense privilège d'exercer. ( D'ailleurs on devrait bannir les presque morts mangeurs de chou du magasin, c'est bien connu, ils ne lisent que Marc Levy de toute façon.)


Je ne parlerai pas ( ou bien si, tiens, parce que je sais que vous mourez d'envie de tout connaître sur le microcosme qui vit dans ce petit monde de moquette bordeaux. Et je ne parle pas de la vie secrète des acariens. ) de l'homme du mardi. ( qui se plait également à venir le mercredi, et à ruiner deux journées d'un coup. ) . L'homme du mardi a le charme dentaire d'un Austin Powers en goguette, la chevelure aussi épaisse que le dernier Nothomb, et le regard langoureux, sous ses lunettes d'un charme pédophile du dimanche. C'est comme se retrouver en tête à tête avec une carpe-cheval. C'est confusant. La voie feutrée, d'une discrétion que seuls ceux qui se sont trop livrés à l'onanisme ne peuvent entendre, il enchante la librairie de ses douces inflexions (extensions) de voix. 


Alors n'allez pas croire que je me gausse mesquinement de lui, parce que c'est faux, il est un peu l'homme de ma vie, de plusieurs même, parce qu'une seule n'est pas assez pour explorer sa rotondité ventrale ainsi que toutes ses dents. Sans lui, mon mardi serait triste comme un jour sans nouvelles du petit Gregory. Que peut-on opposer à l'amûr ? Je vous le demande bien. 






J'aime quand il me regarde dans les yeux ( situés apparemment sur mon front) et qu'il me susurre langoureusement : "Est-ce que tu baises ?" 

jeudi 6 octobre 2011

Ca va faire tout noir

Franchement, je sais que je vous abandonne comme une vieille catin vérolée, mais c'est pas pour ça qu'on doit tomber ici en googlant : Francis Lalanne très moche. 


D'une, seul Francis Lalanne peut me juger, et il a donc mon amour éternel et tout mon respect. De plus, il n'est JAMAIS, vous entendez, JAMAIS, moche. Il est beau, il est viril, il est le mâle incarné, tendre et doux, mais rebelle et ferme quand il faut. Il est l'Apollon des rêves des jeunes filles d'aujourd'hui. Si à 15 ans on n'a pas de poster de Francis dans sa chambre, on peut considérer qu'on a raté sa vie ( un peu comme le concept de la montre Flic-Flac à huit ans. ) Et je tiens à dire à Francis : Pense à moi comme je t'aime. ( Oui, on évitera  de regarder de trop près la syntaxe, c'est une licence poétique. Licence 4, si je ne m'abuse. ) 



( Owi, juste un peu plus bas, encore, encore ! Oui là c'est bien ! Continue, j'aime quand tu me grattes les genoux ! )



lundi 22 août 2011

Garçon, un rince-doigts pour le Noble Destrier !

Les vacances ça fatigue, je vous raconte pas. Surtout que bon, pendant que vous, petits fifrelins, vous vous prélassez au soleil en faisant des blagues à vos copains et en leur étalant de la crème solaire dans le dos en forme de quequettes, moi je fais du reportage pour vous. L'oeil aux aguets, l'oreille en émoi, je scrute l'horizon pour voir si l'herbe verdoie etc etc. Donc, tel un journaliste de Discovery Channel, j'ai été pour vous dans le Sud, voir comment les parisiens sont en vacances. ( C'est un peu cliché me diras-tu, mais quand ils t'ont bavé sur les rouleaux pendant une semaine, soit tu les critiques, soit tu commences un génocide. Alors bon, génocide je peux pas, j'ai piscine.)


Déjà on va tout de suite préciser que le parisien est un peu une race à part, un peu comme dans son pays à lui où  tu prends les sens interdits comme si c'était une VRAIE route et où l'on plante des Starbucks tous les vingt pas ( Moquez-vous mais la dépendance au café dégueulasse est une maladie trop peu reconnue. J'écrirai au Téléthon, c'est promis.) Mais bon, comme tout le monde, ils ont bien le droit d'aller s'aérer le museau dans des contrées inconnues ( souvent situées au bout de la ligne de RER la plus proche. ) Alors c'est sûr qu'ils sont un peu dépaysés au début, parce que le métro ne passe pas régulièrement dans la garrigue, et pis y'a personne pour vendre les tickets, c'est une honte, que fait la RATP ? Mais bon, ils aiment bien quand même, se prélasser sur de vertes pelouses qui n'ont rien à envier à celles du jardin du Luxembourg ( surtout que je peux vous dire qu'au Luxembourg en ce moment on se gèle le Fierkelsjelli ) ( Si tu ne sais pas ce que c'est, tape Google , c'batârd, et instruis-toi. Oui oui.)


Après, bien sûr, même si leur lieu de villégiature estival les réjouit jusqu'à leur en faire sauter le botox, rien ne remplacera jamais Paris dans leur coeur. Afin de ne pas céder au chagrin d'avoir quitté leur ville d'amour qui les rend heureux comme des jolipapillons, la meilleure solution qu'ils ont trouvé est tout simplement de placer Paris dans chacune de leurs phrases. Comme ça, pas moyen d'oublier et de trahir la capitale. ( C'est aussi le moyen le plus rapide et efficace pour recevoir en plein visage de petits objets aux formes diverses, souvent pointus et acérés. Mais que voulez-vous, l'amour est cruel.) Parce que la vie à la campagne, ça va bien cinq minutes. Une fois qu'ils se sont extasiés ( ainsi que leur progéniture ) douze fois sur la bôté et plantes et de la vie sauvage et des petits zanimaux qui courent partout, le manque se fait sentir.


- Oukilé le réseau de téléphone ? C'pas normal que j'ai que deux barres sur mon Aïephaune, je peux pas appeler Thierry pour savoir s'il a signé le contrat, et ça me stresse je peux pas me relaxer et pis qui c'est qui m'a piqué L'Equipe ?
- Pourquoi y'a des bêtes dans la maison ? Parce que là y'a un truc dans le lit tout velu qui bouge et ça doit être une mygale et ... ( Non mon amour, c'est ma euh. Bref ) 
- Pourquoi y'a trop de soleil ? Je suis obligée de garder mes lunettes et mon chapeau pour aller dans l'eau faire douze longueurs ( afin de rester svelte et gracile comme une petite gazelle des prés. )
- Oukélé la baby-sitter des enfants qu'on a payée pour la semaine ? Parce que ça aurait été trop angoissant d'avoir à se détendre et EN PLUS s'occuper des résidus de capotes qu'on a daigné mettre au monde. ( Sans me demander la permission d'abord, je trouve ça extrêmement grossier ).Alors on reste à côté d'eux, on leur fait coucoucoucou avec la main quand ils nagent et pis quand ils se noient bah on retourne lire Match, on va quand même pas niquer une couche d'autobronzant pour se la faire version Alerte à Malibu ( ananas pour moi merci, sans glaçons) dans un bassin de 8 mètres sur 4. En plus j'ai même pas le bon maillot. 




Malgré tout, ils ont un petit air attachant quand ils essayent d'allumer un barbecue en soufflant dessus, ou bien en frappant deux pierres l'une contre l'autre dans une version de la Guerre du Feu en tenue de golf. 


Bon là c'était en vacances, j'étais avec une connasse de rousse je sais pas ce qu'elle foutait là. M'enfin, on a fait la teuf autour de la fontaine, c'était ghetto.  ( En plus elle a une robe dégueulasse, franchement parfois les gens qu'on rencontre en vacances ça craint à mort. )

Pôle Sud : C' est toujours par ici par la fanpage pour devenir accro aux aventures de la Licorne, qui comme une drogue te font rigoler dans ta bouche .( On a déjà tes chatons en otage, cliqueuh-clique)

lundi 1 août 2011

Attention, c'est très très tiède...

Bon, vous vous êtes languis de moi, je le sais. Mais je ne vous avais pas abandonné, toujours vous zétiez dans mon coeur. Mais j'ai été très demandée. J'avais pensé aller faire un tour en Argentine mais bon, j'ai changé d'avis ( Ooooh). Mais ce soir vous me manquiez encore plus que d'habitude, et au lieu de pleurer des larmes de sang, je me suis dit que j'allais vous concocter un petit article musical. ( Mais c'est aussi parce que je suis coincée, de force, devant Salut les Copains, et que j'ai les yeux qui pleurent de l'acide à force de contempler les costards en velours de Patrick Juvet bien merci. )


Donc ce soir, devant vos yeux esbahis, je vous donne ( mais je reprends après hein, faudrait pas croire que c'est Noël ) un petit aperçu d'un fleuron de la variété française. 


Kiss Me - C Jérôme 



 Kiss me, as you love me, prends un coca et assieds-toi 
  ( Déjà merci la liberté de boisson, si t'avais envie d'un Sprite tu peux te le couler derrière l'oreille )


 Kiss me, as you love me, ferme les yeux ecoute-moi 
 ( Bon alors on va passer sur les paroles en anglais, parce que je sais pas ce que ça veut dire. Sûrement une histoire sexuelle à base d'échange de mononucléose)


Ce soir, si tu le veux, dans un grand lit nous serons mieux ( Pour boire un coca et discuter c'est sûr que le lieu s'y prête, vous voulez pas non plus qu'on se mette cul-nu ? Namého ! )


J' aimerais, te retenir, mais en anglais comment le dire ( Bah c'est sûr que si la donzelle ne dégoise pas la langue du Bel France, tu peux toujours lui dire des cochoncetés, elle pipera rien. Et surtout pas toi. Après, pour la retenir, une corde c'est pas mal. Ou du GHB. Ca se parle dans toutes les langues.)

 Il y avait un drapeau américain 
  (Bah c'est sûr que si la gussette est originaire de l'outre-Atlantique, elle a un petit côté patriotique, bon, de là à se balader chez Auchan avec son étendard dans le sac à main, ça fait mauvais genre )


 Sur son sac déchiré  ( Et que ça prend pas soin de ses affaires, ah bah la bru idéale celle-là. )


 Un blue-jean qui ne valait plus rien ( Bon, ça va hein Jéjé, c'est pas parce que ta copine a pas les fonds pour se niper chez Diesel qu'il faut tout de suite critiquer. 
 Mais je crois que je l' aimais bien ( Bah voilà, au fond, t'es pas un mauvais bougre, elle était bien gentille quand même, même si tu peux pas lui chuchoter des grivoiseries qu'elle pourrait comprendre.)
  


Kiss me, as you love me, ta cigarette m' énerve un peu 
 ( Oui mais c'est parce que j'aime bien t'embrasser en te soufflant toute la fumée dans la bouche. Alors tais-toi et fourre ta langue dans mon gouffre buccal. )


Kiss me, as you love me, tu sais la vie n' est pas un jeu ( C'est bien dommage, j'ai parié mon avenir professionnel et familial à Destins. Et j'avais déjà acheté deux hôtels au Monopoly. Ne me dis pas que tout n'était qu'illusion. )


Demain, au petit jour, nous resterons pour faire l' amour ( Ah bah c'est direct au moins. On n'est pas là pour coller des gommettes. Je sens que ce matin va être une pure soirée ) 

Un collier rouge et bleu sur ses seins nus ( Namé aucune tenue hein. C'est pas parce qu'en Américanie ils sont tous libérés du nichon qu'il faut amener ça dans nos campagnes. Que va dire Giscard? )


Un foulard en bannière ( Bah au pire elle peut toujours s'en couvrir les tétons, parce que là ça fait désordre. )


On voyait un anneau sur ses pieds nus ( Je suppose que si le jean ne vaut plus rien, elle n'a pas non plus de souliers. Nan mais on se demande si ça va encore à la messe.)


Prêt à faire le tour de la terre ( Bah sans chaussures ça va pas être évident, mais bon, il faut bien que jeunesse se fasse. )


Kiss me, as you love me, ne t' en vas pas, souris un peu  ( Bah oui, fais pas la gueule, déjà que t'es moche ! )
Kiss me, as you love me, dis-moi good bye mais pas adieu ( Oui, c'est pas pareil, demandez à Reverso, c'pas du tout la même chose. )


Je me demande pourquoi j'avais arrêté de l'écouter tiens ! Les premiers à commenter auront le droit à un exemplaire dédicacé du nouvel album de Claude François. ( Pressez-vous )


Que vois-je ? Ils ont fait une promo sur la saucisse. Bah ça, chez Auchan, c'est pas banal ! 

lundi 20 juin 2011

Donnez-moi un morceau de cette chose longue et molle...


Décidément, Roger-Julius était un peu déprimé. Sa progéniture faisait n'importe quoi. Qui de Marc-Hector ou de Bernard-Claudius  avait eu l'idée d'égayer le dernier sacrifice de mouton des plaines en performant un remix personnalisé de Thriller ? Personne ne le saurait jamais, surtout que ces deux abrutis avaient plus l'air de revenir des sports d'hiver que d'un clip des années 80. ( Quoique, le bikini cache-gonades faisait très Véronique et Davina. )

vendredi 17 juin 2011

Bonhomme en retard, liaison dans le tiroir.

Les sites de rencontre : La souite.


Alors, je suis sûre qu'après mes conseils avisés tu avais créé ton profil afin de rencontrer l'élu(e) de ton coeur, ou de tes parties génitales, selon ton degré d'implication dans les relations. Mais maintenant que tu es en possibilité de séduire l'ennemi, voyons ce qui se passe quand la faune en rut s'empresse d'accourir afin de satisfaire tes moult fantasmes seksouels. 


Il faut être gentil mais pas trop, parce que bon, se laisser gentiment mettre une main virtuelle au panier ça n'a jamais tué personne, mais si l'on n'est pas assez clair, on va rapidement se retrouver en train de folâtrer avec un gus dont le potentiel érotique côtoie celui de vos aïeux ( et qui peut-être en plus aura de la pilosité dorsale.) Alors afin d'éviter ce fléau, essayez de gentiment faire comprendre à vos prétendant(e)s que vous avez autre chose à faire, comme par exemple manger des navets. Si vous vous sentez en peine d'inspiration, vous pouvez toujours piocher dans la liste ci-dessous : - Je peux pas ce soir je m'épile les rotules
- Je passe le week end avec mon ver solitaire
- Je vais pas te plaire, je suis sosie officiel de Garou ( Oh bah c'est bien Garou ... Oui, mais je suis une femme )
- Je te préparerai une glace au lait maternel si tu veux
- Je peux pas, je dois vendre mon corps 


Mais une fois les importuns écartés, il faut être sûr de pouvoir donner tout ce qu'on a ( cela ne signifie pas rendre son petit dej sur les chaussures de son futur... ) et de mettre en avant ses atouts ( ça ne veut pas non plus dire uniquement sa poitrine.) Il faut montrer que l'on est une personne intéressante, cultivée, curieuse ( dire que l'on collectionne les cadeaux des boîtes de Vache qui rit peut être exclu de la liste des choses à dire. Mais c'est vous qui voyez hein.) Il faut savoir que la concurrence est rude, et que le chasseur virtuel est sans pitié : un mot de travers et vous vous retrouvez dans les bas-fonds de trouveunepoutrepourleweekend.fr . N'oubliez pas de poser des questions, mais pas trop de zèle, demander dans le deuxième e-mail quelle est la taille de ses slips à poches, c'est peut-être aller un peu vite en besogne. Parler de sa collection de pin's parlant des animateurs des années 90 aussi. ( Mais ça reste un conseil, après, à vous de cibler la catégorie de population. Si votre fantasme numéro 1 est Patrick Sebastien, je vous conseille de vous présenter comme "Recherchant son petit bonhomme en mousse" ) 


Soyons honnêtes, il faut parfois mentir, prétendre que l'on a lu tout Chantal Thomas, alors que tout ce que vous savez à son sujet c'est qu'elle habille remarquablement bien vos nibards, clamer à tout va que vous adorez les enfants pour pouvoir vous faire fourrer par un DILF entre la poussette et le siège-auto ( uniquement du lundi au vendredi entre 9h et 16h45, sans compter le mercredi aprem ). Même si au fond de vous, vous êtes persuadé qu'un marmot est une sorte de chancre, mais version bruyante. Il faut parfois savoir faire des sacrifices afin d'en récolter les fruits. Du côté de la masculinité, il va falloir passer pro dans la flatterie, répéter sans cesses à votre aimée qu'elle est magnifique même quand elle ne s'épile plus les sourcils, et que ses 37 kilos en trop ne se voient pas, parce qu'ils montrent que c'est une vraie femme, avec des vraies formes ( enfin surtout une vraie forme globale pour son être entier en fait) . C'est pesant, je me doute, d'avoir à rassurer sans cesses un individu que vous avez juste envie d'explorer de l'intérieur ( et là ce n'est pas une jolie métaphore sur la beauté intérieure, ça cause de muqueuse.) mais c'est un peu la clé qui vous servira à leur ouvrir les cuisses. 


Une fois que vous serez arrivés à vos fins il faudra prendre une décision. Revoir ou ne pas revoir la personne ? Lui demander son prénom ? Lui payer son verre ? Lui dire qu'on a des MST ? Se fiancer sur Facebook ? Lui dire qu'on a l'âge d'être sa grand-mère ? Lui dire qu'elle a une moustache ? Lui laisser un faux numéro de téléphone ? Lui dire qu'on l'a culbutée pour se faire pardonner d'avoir embouti sa voiture sur le parking de chez Auchan ? Tant de questions auxquelles vous êtes seuls à pouvoir répondre. Si le courant passe ( ça ne veut pas dire faire des expériences sexuelles à base de chaises électriques ), vous n'aurez plus qu'à inventer une histoire crédible pour raconter à vos copinous comment vous vous êtes rencontrés, parce que quand même, dire à vos parents que vous avez été séduite par Herculedeuxquiletiennent78 et qu'il va devenir leur gendre adoré, ça manque de crédibilité. Et si malheureusement, cette rencontre fortuite n'était pas à la hauteur de vos espérances, point de chagrin, il y a encore tout plein de jeunes créatures désespérées à qui vous pourrez faire croire des choses ( comme par exemple que vous leurs ferez un enfant avant leurs 30 ans, un gâteau au chocolat, ou un truc sale à base de péni, au hasard, pour ensuite les décevoir et voir avec délectation leur regard se changer en celui d'un chaton mis par hasard dans un micro-ondes) . Internet, tu es le Mal. Mouahaha. 


La Licorne Masquée 




Owi Patrick; élance-toi et rate le plongeoir, fais-moi tourner la serviette grand fripon !