lundi 11 avril 2011

Tu l'as dans le cul profond, tu me dois 200 ...

Il faut que je te raconte, copain, comment j'ai failli ne pas rentrer dans ma maison. Tu le sais, je suis en non-travaillement pour cause de vacances pendant deux semaines de joie et d'euphorie. Et pour fêter ça, j'ai décidé de rentrer au Pays de la Baguette-Und-Brioche-Pour-Les-Jours-Où-Ils-N'ont-Plus-Du-Susnommé. Mais c'était sans compter sur la fourberie des étrangers, notamment des mangeurs de tapas, ainsi que de ceux qui habitent le Nord, et par conséquent ne sont pas tout à fait de notre pays. Ami si tu es du Nord, ne t'affole pas, je t'aime quand même, un peu moins que les autres mais quand même. 


Je devais prendre le Transport à Vélocité Galopante, notamment la version sous-marine. Sauf que,( et là, le drame se produit. ) Au moment de monter du dedans, nous nous rendons compte, avec esbahissement und surprise, que nous n'avons nicht la possibilité d'accéder à l'intérieur du train, parce que deux compatriotes de Julio Iglesias ( dont les parents sont sûrement frères et soeurs. Ceux des quidams du train, pas de Julio Iglesias. Quoique. ) donc parce que deux individus apparemment de sexe féminin ne comprenaient pas comment mettre leurs valises dans les petites cases prévues à cet effet. ( Quand déjà personnellement il en manque quelques unes, c'est moins évident de s'occuper de celles des autres ). Nous étions ( un gus et mézigue ) coincés sur le quai, avec nos valises, attendant que les gussettes terminent leur partie de Tetris grandeur nature, niveau 1, tout de même. 


Le monsieur de la gare, qui intérieurement ne doit pas pouvoir supporter la moindre minute de retard, a opiné du sifflet à son copain du train, pour lui signifier en langage de gens de train que : " Vas-y, roule Raoul." Sauf que, dans le train je n'étais guère. Je me voyais déjà passer les vacances en Anglicie à pleurer en mangeant le chedar que j'étais censée rapporter à ma parentèle. Le gus qui se trouvait sur le même quai de gare, et dans la même galère que moi ( magie de l'ubiquité ) arborait un regard perdu d'épagneul breton, un soir de juillet sur une aire des autoroutes du sud de la France. J'ai vu à ce moment là que je n'allais pas pouvoir compter sur lui, et qu'il aurait mieux fallu le piquer pour qu'il souffre moins, mais je me ballade rarement avec du matériel stérile dans mes poches. 


J'ai donc ( avec mon plus bel accent grand-briton, et toute ma courtoisie dissimulée ) dégoisé à Carmen qu'elle pouvait bien se carrer son bagage dans le fondement, que ça m'importait assez peu que le nombre de ses synapses ne dépasse pas le nombre de ses moustaches, et que si elle ne me laissait pas monter dans le transport public, j'allais pratiquer sur son corps bronzé une sorte d'arrachage de peau, et saupoudrer les plaies encore fraîches de chili con carne. Ca a eu l'air de faire son petit effet, par un miracle qui n'arrive pas qu'à Lourdes, mais aussi aux personnes qui le sont, la valise de la susnommée a eu l'air de se ranger toute seule, j'ai sauté dans le train au péril de ma vie ( ça c'est faux mais c'est pour vous faire croire que je suis un peu Indiana Jones ), le garçon-épagneul a sauté aussi, mettant en péril ses lunettes en écaille, la porte s'est refermée dérechef, et j'ai remercié intérieurement PJ, NS et même la clique des apôtres ( sauf Judas, je le trouve pas très copain). 


Je suis ensuite arrivée à Lille. Et là, je n'ai pas envie de faire du mal à mes copains du Nord, sauf qu'en fait je me dis que je ne dois pas en avoir des masses, parce que j'utilise beaucoup de mots de plus de trois syllabes. J'ai été  brusquement entourée par des hordes de jeunes gens portant casquette à l'envers, jogging rentré dans des chaussettes vaguement blanches, leurs accompagnatrices secouant leur séant surmonté d'un petit dessin tribal ou d'un dauphin semblant plonger vers des profondeurs qu'il vaut mieux laisser dissimulées. Et je peux vous témoigner que de passer d'un environnement où les gens dégoisent l'anglais à un monde où les individus parlent chti, c'est psychologiquement traumatisant. J'ai été dans la nécessité de demander mon chemin à un gens, je n'ai pas compris un traître mot de ce qu'il m'a répondu, j'ai donc essayé de décoder les gestes approximatifs qui accompagnaient la parole, et je suis partie en espérant ne pas me retrouver à Dunkerque. 


Mais comme tu le vois, copain, je suis bien arrivée dans ma maison, et même si j'ai moult choses à faire, je pense quand même un peu à toi, parce que je t'aime de l'amour, tu le sais. Et quand je suis arrivée, j'ai mangé du pain, et j'ai eu un gros orgasme ( à cause de la partie culinaire bien entendu, je ne vais pas vous raconter les cochoncetés qui ne m'arrivent même pas )


La Licorne Masquée






" Tu veux voir ma grosse fricadelle ? " 


PS : N'oublie pas d'être fan sur la page préparée à cet effet. 

2 commentaires:

  1. Caroline, je l'aime. "Tu veux que je leur dise d'aller se faire enculer?"

    Il t'arrive de bien tristes z'aventures, ma brave dame, sache que je compatis grandement. C'est à ça que je reconnais mon bien maigre bonheur, c'est que je n'aurai pas besoin de passer à Lille pour me rendre en Italie. (ou alors c'est vraiment que j'ai acheté mon billet d'avion dans un compagnie very-low-cost et que je ne pourrais après cela plus jamais lire tes cyber-blagues, parce que je me serais lamentablement écrasé la gueule dans les Alpes...).
    Tu nous fais bien rire, ma bouche et moi.

    RépondreSupprimer
  2. Owiii ( Mboé ) Je veux la voir =)

    RépondreSupprimer