C'est un nain qui rentre dans un café et, plouf.

Je déclare une sorte de réunion de crise pour débattre d'un problème Ô combien perturbant pour ce qui me sert de matière grise. Vous n'êtes pas sans savoir que je suis en ce moment même chez les mangeurs de Chedar, et que c'est déjà assez délicat d'y survivre. Mais depuis quelques jours, il a dû y avoir une sorte de trou spatio-temporel (oui, comme dans Stargate, tu as bien suivi le concept ) qui nous aurait, en somme, propulsé aux environs de l'équateur. Rien que ça, on sent que cet article va balancer dur, prendre une réelle position sur des thèmes brûlants de notre société. 


Depuis le mois d'octobre environ, le petit caillou colle bien ( pas parce qu'il est fait de chewing-gum) à sa réputation légendaire. Pas une semaine ne se passe sans que les éléments ne se déchaînent ou fassent n'importe quoi, et que ça se termine en grosse averse qui te laisse bien con sans ton parapluie ( que tu avais pensé à emporter, mais que le vent avait aussi pensé à. ) . Voyant la population locale se métamorphoser en caniche mutant ( parce que les caniches normaux ne pèsent pas 132 kilos ), je me suis dit que ça devait être ça, les joies de l'Angleterre : Rentrer dans sa maison avec des yeux de panda parce que ton maquillage a coulé, avoir le cheveux qui cherche à partir on ne sait pas vraiment où mais qui y va, bien décidé ; avoir les chaussures qui font floc floc


Et là d'ailleurs je pars en thèse parce que je ne sais pas si vous avez esgourdé le désastre esthétique qui nous frappe en ce moment. La gent féminine anglaise, ou apparentée, ne peut sortir de son quant à elle sans ses bottes fourrées façon esquimau daltonien. L'objet ( je n'arrive pas à le nommer autrement, parce que sinon j'ai des remontées acides ), se conçoit ( assez mal de mon côté ) comme une botte, mais fourrée de trucs chelous qui doivent humer la charogne, d'une petite semelle en mousse, ce qui, nous le savons ( de Marseille, oui je suis écolo je recycle mes blagues), est très pratique pour glisser ,tel le phoque en rut, sur le goudron. Elle peut être marron moche foncé, ou marron moche clair, ou même parfois marron moche très clair, imitation beige, ou noir moche, parfois en faux daim ou même ( Attendez-vous au pire ) en lainage. Parce que l'hiver, sous la pluie, des bottes en laine et en mousse c'est quand même le mieux adapté pour sortir traquer sa nourriture. 


Tout ça pour dire qu'après avoir subit des déluges façon Noé  Noé Capitaine abandonné, quelqu'un, ou je ne sais, peut-être un porteur de bottes fourrées, a décidé que ça y est, ce serait l'été tropical ( Un peu trop même. Pical. ) C'est pour ça que l'on peut dire qu'il est commun, dans le sud de l'Angleterre, au mois de mars, d'être en maillot de bain dans son jardin. Je pense que personne ne sera choqué de cette information. C'est pas comme si la semaine dernière, il pleuvait des trombones et que le thermomètre affichait 6 degrés. True story. Je pense que ce qui nous rattachait à une plaque tectonique quelconque a dû se barrer danser comme un épileptique fluo ailleurs, nous laissant dériver au gré des vents marins. D'ailleurs ne nous cherchez plus, notre îlot se déplace actuellement au large des Canaries, je pense qu'on peut atteindre Hawaï avant fin mai, si on y met du coeur. 


Des gens ( des sous-êtres, des sortes d'amibes améliorées ) supputent un lien avec des changements environnementaux, effet de cerf ( Qui ne sort de chez lui qu'à Noël donc aucun lien dans cette histoire ) et autres conséquences radioactives. Je dis menteurs. Chez nous personne ne se plaint, notre troisième bras est bien utile pour étendre la lessive. Il faudrait arrêter d'être mécontent dès qu'il se passe quelque chose, ça devient lassant. Je vous laisse, je sens que j'ai une oreille qui tombe. 


La Licorne Masquée 

PS : Toi aussi, poste tes plus belles images de bottes fourrées, et tu gagneras peut-être une journée avec Liz Taylor ( Oooooooh. )