jeudi 2 juin 2011

J'vais lui montrer qui c'est Raoul. Au quat' coins de Paris qu'on va l'retrouver éparpillé par petits bouts, façon puzzle

Copain, je suis un peu rentrée dans ma maison, mais je repars vite, j'ai décidé de m'acheter une vie, et en plus j'ai trouvé un travaillement dans un endroit qui vend des trucs. Alors je suis un peu débordée. Mais déjà, je peux vous dire que vendre des trucs aux gens, c'est sacrément usant parfois, surtout quand les gens arrivent et qu'ils savent ce qu'ils veulent mais en fait non ce n'est pas ça, c'est un peu autre chose un peu comme celui-là mais avec ça en plus mais vous savez en fait je vous dis ça mais j'ai oublié pourquoi je venais.


Alors, au lieu de leur lancer des petits cailloux qui piquent et qui leurs crèveraient les yeux ( les empêchant à jamais d'acheter les trucs que je vends, et qui nécessitent d'avoir les mirettes en parfait état de fonctionnement.) je rigole dans ma tête. Pas parce que je les imagine en costume de nudité ou avec une moustache, hein. Enfin pas tout le temps. En plus ils viennent acheter des trucs pour se donner bonne conscience ( je vous donne un indice, les trucs que je vends, il y a des mots écrits dedans, et ça veut dire des choses. Et parfois il y a des images, mais plutôt pour les petits. ) Alors ils ont entendu touuuus leurs copains leur dire que c'était génial trop hype, et ils viennent le sourire aux babines acheter un truc qui pèse douze kilos et qu'ils n'utiliseront jamais. 


Et puis bon, les collègues sont copains, mais si j'étais eux, je ferai des opérations coup de poing ( pas sur les clients, on n'est pas des bêtes ) en invitant Marc L. ( que nous ne citerons pas ) ou Guillaume M. et je les brûlerais avec des torches . On monterait un grand bûcher et telles des Jeannes d'Arc en goguette, on les accuserait d'hérésie orthographique. Ca serait quand même plus marquant dans les esprits que des gens qui viennent et qui marquent leur noms dans un bouquin. On sent que les gens repartent pas avec le même sourire aux lèvres qu'après avoir vu un criminel de la syntaxe expier ses crimes par le feu et le sang. M'enfin, je suis dans une ville où l'on ne sait pas s'amuser.


Par exemple hier, les gens ont râlé parce qu'une bande de jeunes ( à peu près six mille ) avaient décidé que ce serait copain de faire un pique-nique liquide sur la place publique. Les premiers à fauter le trouble ont encore été la maréchaussée. Comme d'habitude me direz-vous. Après tout, si certains trouvent ça rigolo de mourir étouffé dans leur vomi, je pense que ce serait assez mesquin de ne pas vouloir respecter leur liberté individuelle. Moi je pouvais pas, j'avais poney. Mais j'aurais adoré me verser de l'alcool à 90° directement dans les yeux et essayer de voir en combien de temps je pouvais vider le contenu de mon estomac par divers orifices de mon corps. Encore une super soirée de manquée, damn it. 


Mais je te raconterai copain, s'il y a des gens bizarres qui me demandent un kilo de merlu ou de la saucisse de  Francfort. Je sens que ces deux années vont être assez dans la rigolade. Pour le moment je ne peux en dire plus parce que j'ai passé trois jours sur des échelles à montrer ma culotte aux passants, donc ça m'a beaucoup occupé. Mais toi, raconte moi tes travaillement pour l'été, ça m'intéresse ( ou alors je ferai semblant. )


La Licorne Masquée 




( Si tu es gros, ne bois pas d'alcool, ne fais rien d'ailleurs, reste chez toi et etouffe-toi avec de la laitue. Merci. )

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